C’est un trouble inné et durable de la coordination, de la programmation et de l’automatisation des gestes volontaires (praxies), chez des enfants intelligents, normalement scolarisés, et sans lien avec son environnement social ou psychologique.
On distingue :
- La dyspraxie gestuelle : difficultés de manipulation, de saisie des objets et de reproduction de gestes.
- La dyspraxie visuo-spatiale : trouble du geste et de la stratégie du regard, et difficultés dans la représentation spatiale.
- La dyspraxie constructive : difficultés pour assembler plusieurs éléments, afin de former un tout. (souvent associée à la précédente).
- La dyspraxie bucco-faciale : troubles de l’articulation d’importance variable, rarement isolée des autres dyspraxies. Lorsqu’elle est isolée, elle est plutôt classée dans les dysphasies expressives.
Qu’est-ce qu’une praxie ?
C’est un programme moteur qui a été appris et automatisé. Par exemple sauter à pieds joints ou tenir une cuillère pour manger.
Les difficultés de l’enfant dyspraxique impliquent que :
- il n’a pas d’automatisation des gestes, ou a une acquisition laborieuse. Il doit réfléchir à l’ordre des actions pour effectuer une tâche automatique.
- les efforts fournis pour effectuer une tâche lui cause une grande fatigue.
- il est dans l’incapacité d’être en double tâche (par exemple écrire et écouter).
- ses gestes sont imprécis, et il ne parvient pas à les corriger en cours d’exécution.
- Il donne la fausse impression d’être sale ou paresseux.
Tout ceci fait que l’enfant dyspraxique est maladroit et se fatigue rapidement.